Trois ans après son lancement et près de deux ans après sa mise en service obligatoire, le Logiciel de Gestion Intégrée des Droits, Taxes et Redevances (LOGIRAD) a été évalué lors d’un atelier organisé à Lubumbashi, capitale économique du Haut-Katanga. Du 8 au 15 septembre 2025, le Comité de Pilotage et d’Orientation de la Réforme des Finances Publiques (COREF), avec l’appui de l’Agence Française de Développement (AFD) et de l’Union européenne, a réuni experts et responsables pour identifier les faiblesses du système et proposer des solutions d’amélioration.
L’atelier s’est tenu à l’Hôtel Pullman Grand Karavia, avec la participation de la Vice-Ministre des Finances, Gracia Yamba Kazadi, du Secrétaire exécutif du COREF, Godefroid Misenga, du Directeur général de la DGRAD, Étienne Utshudi Lutula, de son adjoint Jean Kamuena, ainsi que de nombreux cadres sectoriels et partenaires internationaux.
Un bilan à mi-parcours
Instrument central du Projet Gouvernance Financière, le LOGIRAD a pour objectif d’informatiser la collecte des droits, taxes et redevances du pouvoir central, assurant ainsi une traçabilité complète des opérations et une meilleure coordination entre la DGRAD et les services d’assiette.
Selon le COREF, cet atelier avait pour but de dresser un bilan à mi-parcours et de mobiliser toutes les parties prenantes pour garantir la réussite de la réforme.
Le Directeur général de la DGRAD, Étienne Utshudi Lutula, a rappelé les difficultés rencontrées depuis le lancement du système : non-affichage des notes de taxation des exercices antérieurs, pannes et mises en veille répétitives, absence de protocole simplifié entre taxation et ordonnancement, modules de recouvrement et de contentieux non finalisés, et difficultés d’accès en période de forte affluence. Il a également évoqué une optimisation insuffisante des registres lors des opérations.
Malgré ces défis, le LOGIRAD représente une avancée majeure dans la perception des recettes non fiscales. Il renforce la collaboration entre la DGRAD et les services d’assiette, tout en garantissant une meilleure canalisation des recettes vers le Trésor public.
Une mise en œuvre progressive
La première phase d’implémentation concerne six secteurs stratégiques : mines, hydrocarbures, environnement et développement durable, affaires foncières, PT-NTIC et la Direction générale des migrations (DGM).
Le rapport final de l’atelier, qui sera transmis aux autorités compétentes, inclura des recommandations pour renforcer l’efficacité et la fiabilité du LOGIRAD, dans l’objectif de consolider la réforme financière et d’améliorer la gouvernance publique en RDC.





